« Le brochet »
Jean-Paul VERNERET
13/02/2025

Le matin dort sur la berge engourdie
Au milieu des herbiers s’cachent les brochets
Sur mon siège au bord de l’eau, bien assis
Tout au fond d’un seau, des vifs frétillent
J’accroche un vif à une monture acier
Je lance mes lignes dans le brouillard épais
La brume recouvre les nénuphars mouillés
Sur l’eau mes bouchons dansent et tout vacille

Refrain
Les moulinets
Bien débrayés
Soudainement
Un bouchon rouge
Sous l’eau disparait
C’est le départ
Un gros brochet
Fend le brouillard
Très bien ferré
Le fil se tend
Plus rien ne bouge

J’ai rangé les vers et les bouillettes
Je retiens mon souffle, tout semble figé
L’eau frisonne au vent sur la berge gelée
Et j’ai ouvert en grand mon épuisette
Puis un bond trouble la surface endormie
Un frisson sur l’eau sous l’ombre des roseaux
Malgré les doigts gelés, tout reprend vie
Et la brume s’étire au bord de l’eau

Refrain
Les moulinets
Bien débrayés
Soudainement
Un bouchon rouge
Sous l’eau disparait
C’est le départ
Un gros brochet
Fend le brouillard
Très bien ferré
Le fil se tend
Plus rien ne bouge

Refrain
Les moulinets
Bien débrayés
Soudainement
Un bouchon rouge
Sous l’eau disparait
C’est le départ
Un gros brochet
Fend le brouillard
Très bien ferré
Le fil se tend
Plus rien ne bouge